Alors que les entreprises ont un besoin énorme de digitaliser leurs processus, la pénurie de talents dans l’IT vient freiner cette indispensable modernisation. Face à une réalité amenée à durer, il faut penser autrement et le No-Code / Low-Code se pose comme un élément de réponse.
La pénurie de compétences IT est une réalité en France depuis plusieurs années. C’est la conséquence directe de l’omniprésence du logiciel dans notre quotidien. Nous en utilisons en permanence sur nos smartphones et toutes les entreprises ont engagé une transformation pour digitaliser leurs processus métiers. Plus aucun site de production, plus aucune Supply Chain ne peut aujourd’hui fonctionner sans une multitude de logiciels interconnectés.
La pénurie de talents qui frappe le secteur IT ne fait que s’accroître. Selon une étude IDC, il manquait déjà 1,4 million de développeurs en 2021. En 2025, ils seront 4 millions à manquer à l’appel.
L’écosystème SAP lui aussi victime de la pénurie de talents IT
On parle beaucoup du manque de développeurs, de compétences en Intelligence Artificielle, en Cybersécurité, mais cette pénurie de talents frappe aussi le monde SAP. Lors de la dernière convention USF, l’association des utilisateurs francophones de SAP déplorait le manque de consultants sur le marché alors que les entreprises doivent migrer leurs plateformes SAP vieillissantes vers S4/HANA.
Si les écoles d’informatique et les éditeurs de logiciels comme SAP ou Microsoft ont multiplié les cursus de formation, la pénurie est telle que les entreprises prennent énormément de retard dans leur transformation digitale. Non seulement il devient extrêmement difficile de trouver des consultants seniors experts dans leur domaine, mais le recours fréquent à des profils peu expérimentés, par manque de compétences aguerries, a conduit certains projets « dans le mur ». Il est temps de changer d’approche et le No-Code est une alternative à étudier sérieusement.
Aller au-delà des capacités des Citizen Developers
Le No-Code a émergé comme une solution initialement destinée aux métiers afin de permettre à des non-informaticiens de créer des petites applications répondant à leurs besoins immédiats. Il s’agit de l’approche « Citizen Developers ». Ce que l’on a pu constater chez les industriels, c’est que cette vision du No-Code présente des limites pour le développement d’applications complexes.
D’une part, les experts métiers n’ont pas toujours l’appétence pour ce type d’outils et ont rarement le temps de se consacrer au développement d’une application, même si l’outil est ultra-simplifié et pensé pour les non-informaticiens.
D’autre part, les applications dont ils ont réellement besoin doivent interagir avec le système d’information pour aller chercher des données dans divers systèmes interconnectés, alimenter des workflows, déclencher des actions. Bien souvent, pour des applications plus complexes, le No-Code / Low-Code permet de réaliser un prototypage rapide de l’application, de valider la pertinence et la faisabilité, avant de confier le développement à un développeur qui pourra alors capitaliser sur l’application No-Code initiée.
Source : IT for Business