La sélection des terminaux mobiles n’est pas une activité qui doit être prise à la légère, les risques de faire un choix inadapté étant nombreux. Un certain nombre de points sont à adresser pour maximiser ses chances de faire le bon choix.
Le marché des terminaux mobiles adaptés à un environnement industriel est relativement restreint, et la consolidation des principaux fabricants a drastiquement réduit l’offre à une poignée de fabricants, comme Zebra, Honeywell ou encore Pepperl+Fuchs.
Téléchargez notre grille d’évaluation pour vous aider dans votre choix de terminaux !
Le choix d’un terminal repose sur les principaux critères suivants :
Les normes ATEX (ATmospheres EXplosives) définissent des directives européennes pour assurer la sécurité dans des environnements potentiellement explosifs. En entrepôt, où des substances inflammables peuvent être présentes, il est crucial d’utiliser des terminaux durcis conformes à ces normes. Les terminaux durcis sont conçus pour résister aux conditions difficiles des environnements logistiques, garantissant la sécurité en empêchant tout risque d’ignition dans des atmosphères explosives. Ces dispositifs robustes sont essentiels pour minimiser les dangers et assurer la sécurité des travailleurs et des équipements dans des zones sujettes aux risques d’explosion.
Ce critère est certainement le plus restrictif car les terminaux ATEX sont une part très marginale du marché et, leur coût de conception étant très élevé, le choix est restreint.
Les terminaux mobiles ont la possibilité de se connecter au réseau de l’entreprise (ou de ses services SaaS) soit à l’aide d’un accès Wi-Fi, soit à l’aide d’un accès au réseau mobile, voire via un socle dédiée à la synchronisation. Certains terminaux offrent cette double possibilité, et d’autres existent uniquement en version Wi-Fi.
En fonction de la stratégie de l’entreprise, le choix de la connectivité est un élément à prendre en considération, par exemple avant de faire l’acquisition de terminaux Wi-Fi pour des zones non couvertes par le réseau Wi-Fi.
Dans le cadre d’une lecture code à barre intensive, le terminal sélectionné devra être muni d’un lecteur type laser ou imager afin de permettre une lecture performante et adaptée à des centaines de lectures par jour.
Il existe différentes têtes de lecture offrant des capacités différentes, à la fois en terme de type de code à barre (principalement 1D & 2D) mais également en terme de distance de lecture (pouvant aller d’une dizaine de centimètres à près de 10 mètres). Plus d’infos sur notre article Le monde des codes à barres.
La présence d’une caméra est bien souvent une des caractéristiques attendues pour un terminal mobile. En premier lieu pour être en mesure de prendre des photos, mais également pour réaliser des lectures code à barre (de façon occasionnelle).
La résolution et la performance de la caméra sont aussi des caractéristiques à regarder soigneusement.
La lecture NFC est particulièrement répandue sur les terminaux récents, alors qu’un lecteur RFID est une option réservée à une poignée de matériel. Il est d’ailleurs peu courant de pouvoir cumuler à la fois un lecteur RFID & code à barre.
La lecture de notre article sur les beacons pourra vous aider à mieux cerner ces prometteuses balises dans un contexte industriel.
Le choix du système d’exploitation (Androïd, iOS, …) de sa flotte de terminaux mobiles est également à intégrer dans la grille de sélection du matériel. Après des années de terminaux mobiles sur Windows CE, ce monde semble bel et bien révolu avec une écrasante majorité des terminaux Android.
Enfin, le système d’exploitation peut également être une contrainte pour les applications à intégrer, il est donc indispensable de réaliser son étude de choix de terminaux en intégrant l’aspect applicatif dans la réflexion.
Une subtilité à ne pas sous-estimer !
Au sein des différentes versions d’Android, les versions AOSP (Android Open Source Project) et GMS (Google Mobile Services) s’opposent. En effet, certains matériels sont livrés avec une version AOSP n’intégrant pas les services classiques Google dont le Google Play Store. Ce qui peut être un pré-requis pour l’utilisation de certains outils de MDM (Mobile Device Management, cf. ci-après), c’est par exemple le cas de Mobile@Work.
Un autre aspect à considérer, lors de la mise en place de solutions mobiles, est la gestion de sa flotte de terminaux afin de gérer la sécurité, leurs mises à jour, le déploiement des différentes applications, la prise de contrôle à distance…
L’offre est, là encore, relativement réduite en termes d’outils capables de pouvoir répondre aux besoins de grands groupes devant gérer des milliers de terminaux. Nous citerons par exemple Soti, Mobile@Work ou encore Microsoft Intune.
Il est important de mesurer la complexité et les dépendances des différents chantiers à adresser.
Sélectionner un modèle de terminal, ne pas prendre la peine de dérouler un cycle de vie complet ou le manque d’alignement entre les différents acteurs sont autant d’erreurs qu’il est préférable d’éviter.
Quelques exemples réels pour étayer ces points d’attention :
Nous avons ici survolé les principales caractéristiques des terminaux mobiles permettant de faire son choix, qui vous permettront dans la plupart des cas de réaliser une sélection restreinte de terminaux.
La sélection doit se faire de façon coordonnée avec les autres chantiers associés à la mobilité (accès au réseau, sécurité, gestion des terminaux, applicatifs …), et c’est malheureusement une pratique peu répandue.
Notre conviction est qu’il est indispensable d’offrir une approche englobante intégrant à la fois l’aspect matériel et applicatif. C’est un des piliers de notre approche HRC Software qui vous accompagne dans le choix selon votre contexte et enjeux métiers.